Paris, Majestic Passy. — Sous la lueur feutrée du cinéma, un souffle venu du Caucase a traversé la capitale. L’Ambassade d’Azerbaïdjan en France célébrait hier soir le 5ᵉ anniversaire du Jour de la Victoire, à travers un concert envoûtant intitulé « Les Rythmes de la Victoire ».
La soirée s’est ouverte sur la voix claire et mesurée de Son Excellence Mme Leyla Abdullayeva, ambassadrice d’Azerbaïdjan en France. Dans son allocution, elle a évoqué « la mémoire d’un peuple debout, fier de sa culture et tourné vers la paix ». Ses mots, sobres et lumineux, ont trouvé écho dans les regards attentifs d’un public composé de diplomates, de personnalités du monde culturel et de membres de la diaspora.
Puis le piano a pris la parole.
Sur scène, Mirsamad Novrasli, fils du célèbre Shahin Novrasli, a fait chanter les touches comme on convoque un souvenir. Son jeu, à la fois délicat et incandescent, a guidé le spectateur à travers un film poétique : montagnes bleutées, cascades d’argent, plaines infinies, tables garnies de mets parfumés, et la splendeur de Şuşa, capitale culturelle et cœur battant de l’Azerbaïdjan.
Au rythme de sa musique, les danseurs de la troupe RITM ont fait naître des éclats de vie : un battement de tambour, un pas suspendu, une rotation d’étoffe aux couleurs du pays. Le folklore n’était plus simple tradition : il devenait souffle, énergie, transmission.
Le Majestic Passy s’est alors transformé en un écrin d’émotion, où la culture azerbaïdjanaise se faisait à la fois mémoire et promesse. Entre virtuosité et ferveur, la soirée a rappelé que la victoire d’un peuple se mesure aussi à sa capacité d’offrir sa beauté au monde.
Hier soir, à Paris, l’Azerbaïdjan n’était pas seulement célébré. Il respirait.
Remerciements : Aytan Mouradova et l'Association Dialogue France-Azerbaïdjan