Le paysage français de l’investissement en capital-risque vient de franchir un cap inédit. Blast, le club d’investissement privé fondé en 2023 par Anthony Bourbon et Samuel Guez, devient le premier acteur hexagonal à offrir à ses membres un accès direct aux startups issues du légendaire accélérateur américain Y Combinator (YC). Une prouesse exceptionnelle, tant YC demeure depuis deux décennies le temple mondial de l’innovation, ayant révélé des géants planétaires tels qu’Airbnb, Stripe, Reddit, Dropbox ou encore Coinbase.
Avec plus de 200 millions d’euros investis depuis sa création, Blast s’était déjà imposé comme le club d’investissement le plus actif de France. Désormais, cette percée outre-Atlantique assoit son rôle de passerelle entre investisseurs particuliers et l’élite mondiale de la tech.
Depuis San Francisco, Y Combinator a bâti une réputation sans équivalent. Chaque trimestre, plus de 20 000 candidatures affluent vers son programme, dont à peine 1 % franchissent la sélection. Résultat : environ 6 % des startups incubées deviennent des licornes, et la valorisation combinée des sociétés passées par YC dépasse désormais 800 milliards de dollars.
Au-delà de ce taux d’accès rarissime au club très fermé des licornes, les performances globales de YC impressionnent les investisseurs. Selon Blast, le multiple médian observé sur les participations issues de Y Combinator atteint x10,8. Autrement dit, même si seule une minorité des startups atteint la valorisation stratosphérique d’une licorne, l’ensemble du portefeuille issu de YC démontre un potentiel de création de valeur exceptionnel dans l’univers du capital-risque.
Dans ce contexte, voir un club français accéder à cet écosystème fermé relève d’une véritable consécration. Comme le souligne Anthony Bourbon : « YC est le meilleur filtre du monde pour repérer les futurs géants. Jusqu’ici, aucun particulier, même très fortuné, n’y avait accès. »
La différence, Blast tient à l’ADN de ses fondateurs. Contrairement aux structures financières classiques, Anthony Bourbon et Samuel Guez ne sont pas seulement investisseurs : ils sont d’abord entrepreneurs aguerris. Leur trajectoire, marquée par la création et le développement d’entreprises dans des environnements hautement concurrentiels, leur confère une compréhension intime des défis opérationnels des startups.
Cette double expertise séduit Y Combinator, qui recherche des investisseurs capables de comprendre la réalité terrain. Là où de nombreux fonds européens peinent à franchir les barrières culturelles de la Silicon Valley, Blast avance avec la même intensité et la même rigueur que les investisseurs américains, multipliant plus de 150 rencontres en seulement trois semaines pour détecter les meilleures opportunités en amont des Demo Days.
Les Demo Days constituent le moment culminant du programme Y Combinator : les startups sélectionnées présentent leur projet devant un parterre trié sur le volet composé des plus grands fonds mondiaux et de business angels réputés. C’est lors de ces présentations ultra-convoitées que se nouent les premiers tours de table décisifs, souvent en quelques minutes.
L’avantage pour les membres de Blast est majeur : grâce à ce pont inédit, ils n’attendent pas que les startups aient déjà levé auprès des géants américains, mais peuvent investir avant ces Demo Days, bénéficiant ainsi d’un accès anticipé à des valorisations plus attractives et à un dealflow historiquement inaccessible aux particuliers français.
Les fruits de cette stratégie ne se sont pas fait attendre. Dès 2025, les membres du Club ont investi dans plusieurs pépites issues des promotions Spring et Summer de Y Combinator, mobilisant plusieurs millions d’euros. Parmi elles, des startups à fort potentiel dans la fintech, l’IA, le hardware ou encore la cybersécurité, qui incarnent la diversité et la profondeur de dealflow offertes par ce partenariat inédit.
Alors que se profile désormais le batch d’automne de YC, particulièrement attendu dans un contexte d’accélération de l’IA générative et des technologies industrielles, Blast entend renforcer encore sa présence et positionner ses membres au plus près des prochains tours de table.
Porté par cette dynamique, le Club annonce son intention de doubler son rythme d’investissement dès 2026, avec l’ambition de soutenir plus d’une centaine de startups chaque année. L’objectif : donner aux investisseurs français la possibilité de participer à la construction des prochains géants mondiaux de la tech, tout en consolidant la souveraineté économique de l’Europe dans l’arène digitale.
Résolument orienté vers l’action, Blast s’éloigne des logiques spéculatives pour privilégier une approche entrepreneuriale, transparente et pragmatique. Loin des soirées mondaines, la méthode adoptée s’inspire de la Silicon Valley : rapidité d’exécution, sourcing proactif, et capacité à conclure des deals en quelques minutes.
Cette philosophie incarne une rupture dans le private equity français, trop souvent critiqué pour sa frilosité ou ses lourdeurs bureaucratiques. Avec Blast, les investisseurs particuliers rejoignent un cercle d’initiés jusqu’alors réservé à l’élite américaine, et participent activement à l’émergence de licornes capables de transformer leur secteur.
En ouvrant à ses membres les portes de Y Combinator, Blast ne signe pas seulement une première historique : il envoie un signal clair sur la maturité de l’écosystème entrepreneurial français. Désormais, Paris ne se contente plus d’observer la Silicon Valley : elle y investit directement, avec la même intensité et la même vision globale.
Cette avancée pourrait bien redéfinir la place de la France dans la compétition mondiale pour l’innovation, en permettant à ses investisseurs de côtoyer dès aujourd’hui les champions de demain.